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Manon Loschi – Los[k]chi

Avez-vous déjà entendu parler de la tornade Manon Loschi ? Si sur les radars météo elle n’est que catégorisée comme une légère brise, lorsqu’elle passe elle déchire tout sur son passage. Derrière son visage d’ange, se cache un petit diable qui ne cesse de bousculer son sport. On vous présente Manon Los{k}chi.

Salut Manon, merci de nous recevoir dans ton jardin chez toi avec ton chien Moogli, tout d’abord comment tu vas ?

Salut et bien, c’est un peu bizarre de faire cette interview ici puisque ça doit être l’endroit où je passe le moins de temps (rires). La preuve, je suis rentré seulement hier de Suède où j’étais partie faire du ski depuis une semaine. Et là, je rentre tout juste des cours. Je n’arrête pas de courir (rires).

En effet, tu enchaînes, d’ailleurs pour tenir ce rythme éprouvant, tu manges quoi au petit dej’ ?

Alors un café au lait, avec une tartine et des œufs ! Et un grand verre de sans plomb 95

Tu as des origines anglaises ?

Euh non pas du tout (rires). J’ai des origines italiennes. Mes grands-parents sont italiens. D’ailleurs je voudrais en profiter pour mettre les points sur les « i » (rires) on prononce Loski et non Lochi ou encore Lotchi. C’est un peu mon combat de tous les jours d’essayer de faire respecter la prononciation de mon nom (rires).

Merci pour cette précision Manon, en fin de compte avec un nom de famille pareil, « Lo Ski » tu étais prédestinée à faire du ski ?

Haha, oui certainement. Je dois avouer que je n’aimais pas trop ça plus jeune. Je me souviens avoir dit à mon moniteur de l’époque :
« Vas-y ! Fait des virages, moi je reste là assise dans la neige et je t’attends (rires) ». Puis j’ai bien aimé et j’ai eu un déclique pour le freeride quand j’ai commencé les cours avec Évolution 2 à La Clusaz. J’ai rencontré une super bande de potes « les Gaziers » et j’ai commencé à kiffer le ski puisque c’était là où je retrouvais mes amis pour partager des bons moments.

As-tu une ou plusieurs sources d’inspiration ?

Oui ! En ski je suis fan de Sean Pettit, il a un style que j’adore avec une mentalité super cool. Puis en skiant à La Clusaz j’ai rêvé et je rêve encore quand je vois Candide Thovex skier. Il a cette fluidité dans son ski qui est unique au monde, c’est le King quoi ! Mais je m’inspire pas mal de la vibes des snowboarders. Je me retrouve beaucoup dans leur mentalité. Enfin j’admire énormément Seb Michaud, mon coach qui représente tellement ce qu’est le freeride, c’est une légende.

Et chez les filles ?

Hennn j’ai oublié d’en citer la honte (rires). Il y a deux skieuses qui ont mon âge que je trouve trop stylées, Olivia Asselin et Jenni-lee Burmansson avec Michelle Parker et Tattum Monod, en freeride / backcountry qui sont trop cools !

Ça tombe bien que tu parles de ces grandes skieuses, puisque la saison prochaine, tu vas courir avec l’élite du freeski sur le Freeride World Tour, comment appréhendes-tu cette future saison ?

Je ne réalise pas encore. C’est vrai que c’était mon rêve quand j’ai commencé les compétitions de freeride. Je ne vais pas me mettre la pression. Je vais essayer de skier en prenant du plaisir sans me compliquer les choses. Ça va être ma première saison dans l’élite du ski. Je vais profiter au maximum de cette chance pour prendre de l’expérience et puis on verra ce qu’il se passera. Ce qui va me manquer le plus, c’est de ne plus voyager et partager ça avec mes amis Lalo, Louis, Astrid and Co. Depuis que je fais de la compétition, on est toujours ensemble, on se stimule, s’encourage et ça m’aide pour évacuer cette petite pression. Mais je suis sûre que je vais faire de nouvelle rencontre et que je vais m’éclater l’année prochaine.

C’est quoi l’entraînement d’une freerideuse ?

Beaucoup de préparation physique l’été et l’automne à mon plus grand désespoir (rires) et beaucoup de ski, retrouver des bonnes sensations, travailler les tricks, skier vite. Et faire du traffic d’armes ou d’organes car il faut quand même bien réussir à financer la saison

Tu donnerais quoi comme conseils aux plus jeunes qui souhaiterais réussir comme toi ?

Je ne suis personne pour prodiguer des conseils. Mais je pense que rester soi-même et de s’amuser / pas trop prendre les choses au sérieux, c’est ce que je fais depuis toujours.

Et tu aurais un conseil à donner à Lalo aka Rambaud ?

Lalo si tu lis cette interview, il faut que tu arrêtes de te mettre la pression. Ski plaisir, les bras devant et surtout, il faut que tu arrêtes le chocolat (rires).

Tu as une très grande complicité avec Lalo, comment l’expliques-tu ?

Avec Lalo, on s’entend très bien, il fait tout comme moi. Il est né un jour avant moi, on était dans la même classe au lycée, on fait aujourd’hui les mêmes études, on est dans le même club de ski, on est sur les même compétitions bref, on est toujours ensemble. On s’entraide pour progresser, il me donne pas mal de conseils pour les tricks parce qu’il est très fort pour ça.

Le tricks que tu rêves réaliser ?

Un dub 10 pourquoi pas.

La ligne de tes rêves à La Clusaz

Oh ! C’est dur, car il y plein de belles lignes à La Clusaz, mais pour le jeu et en hommage à Seb Michaud, je dirai les tables de Borderan avec le saut de la « part de gâteau » sur le milieu de la barre. Quand il nous raconte ça, on est comme des dingues (rires) !

Tu écoutes quoi quand tu skies ?

Alors vu que je ne ride pas souvent toute seule, je n’écoute pas de musique, mais j’aime bien écouter un peu de musique pour m’aider à me concentrer ou me motiver avant un run avec
Affirmative action de Nas ft Suprême NTM par exemple.

Ton film de ski préféré ?

Je dirais la série « Keep your tips up » de Sean Pettit, il y a trop de films que j’adore, trop dur de choisir. Mais cet hiver, j’ai eu la chance de participer au film de Coline Ballet-Baz qui sortira en octobre sur le High Five Festival du coup ça deviendra un de mes film de ski préféré. En plus, j’ai réussi à poser un tricks que je rêvais de faire dans le film, vous verrez…

Qu’est ce tu n’aimes pas dans le ski ?

Le combo vent et pluie (rires). + les gants mouillés

Tu fais quoi l’été, tu estives ?

Non, je surf, je skate et je voyage. Je profite pour me relaxer. Je vis au jour le jour. Cet été, j’aimerai bien partir faire un trip au Maroc ou au Portugal…

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite Manon ?

De gagner le Freeride World Tour et de continuer à réaliser des films de ski de ouf.