Voir des Cluses partir représenter le village et la France aux Jeux Olympiques, ça arrive régulièrement. Alors quand un d’eux revient avec une médaille autour du cou, difficile de ne pas en parler. C’est le cas de Hugo Lapalus, médaillé de bronze du relais homme en ski de fond aux derniers JO de Pékin. Expatrié Manigodin et fondeur depuis ses 12 ans au Club des Sports de La Clusaz, nous avons attrapé ce jeune moustachu entre 2 entraînements pour tout savoir de sa vie de champion.
ÇA NE T’EMPECHE PAS DE FAIRE LA FÊTE ?
Hé oui ! J’ai un créneau d’un mois pour ça. Au printemps, j’aime bien retrouver les copains que je n’ai pas trop vus l’hiver. Ceux qui sont venus sur les courses pour nous soutenir. Ça fait du bien de décompresser, car on fait attention à beaucoup de choses tout le reste de l’année : l’alimentation, le
sommeil… Faut pas faire n’importe quoi pour être en pleine forme. Donc un peu de bringue, ça fait pas de mal à cette époque-là.
C’EST BIEN NORMAL DE DÉCOMPRESSER ET C’EST MÉRITÉ APRÈS UNE BELLE PERF’ AUX JEUX OLYMPIQUES CET HIVER. D’AILLEURS, C’ÉTAIT COMMENT ?
C’était des J.O. particuliers, mais des J.O. quand même… L’ambiance n’était pas forcément au rendez-vous avec le contexte sanitaire, les tests Covid quotidiens et l’absence de public. Mais, on avait un peu une vie de pacha entre les entraînements, l’hôtel, les courses et un peu de détente sur un super village olympique.
ET TU REVIENS AVEC UNE MÉDAILLE, C’EST PAS RIEN ? RACONTE-NOUS !
Oui, une médaille aux Jeux Olympiques, ça vaut tout l’or du monde. Même si celle-ci est en bronze ! C’est un beau bébé, elle fait son poids. Et puis, un podium en équipe, ça n’est pas seulement les athlètes qui skient sur la piste, c’est un titre partagé avec tout le staff.
Je suis ravi ! C’est un rêve de gamin qui s’est réalisé. J’ai pris tout ce que je pouvais !
De retour en France, on a été accueilli en grande pompe à Paris, et ici à la maison pour faire la fête avec tous les champions et tous les copains.
ON CONFIRME, IL FALLAIT BIEN ARROSER ÇA. ÇA OUVRE DES PORTES UNE MÉDAILLE OLYMPIQUE ? QU’ESTCE QUI CHANGE APRÈS ?
On a plus de visibilité et plus de messages en privé sur Instagram… Blague à part, c’est surtout plus de facilité pour les partenaires et les sponsors. Nous, les fondeurs, on a un sport qui n’est pas très connu et, quand tu es médaillé olympique, ça parle à tout le monde. C’est quelque chose de grand, de beau et ça pèse un peu plus sur le CV. Faut pas s’en priver, ça fait partie du truc.
Mais, il y aussi des choses qui ne changent pas. Et c’est tant mieux ! À La Clusaz, tout le village soutient ses athlètes de la meilleure des manières. On nous pousse vers le haut, quel que soit notre sport. On nous aide dans les moments cools comme au retour d’une médaille olympique, mais aussi dans nos blessures ou nos moments un peu difficiles.
Ça c’est super important, surtout dans une station où on évolue depuis des années. En fait, c’est une grande famille !