Inséparables, elles affichent un humour aussi affuté que leurs carres. Leur palmarès ? Plusieurs fois finalistes sur des championnats du monde et des Coupes d’Europe, multiples championnes de France en individuel, par équipe et en Vertical Race, cette course explosive qui consiste à gravir 1000 mètres de dénivelé positif. Soudées dans l’effort, elles ont même remporté ensemble deux courses mythiques : la Pierra Menta et la Mezzalama. Marie, étudiante en école d’ingénieur et Célia, future institutrice et monitrice de ski, forment un binôme pétillant qui excelle dans un sport exigeant. Elles se sont livrées à une interview ‘Première et dernière fois’.
Votre première rencontre ?
Célia : J’attendais mon frère après un entrainement au Club des Sports. Il faisait du ski de fond avec Marie, j’étais dans la section alpin.
Marie : On ne se connaissait que de vue. Notre amitié a vraiment commencé quand nous avons intégré l’équipe de France de ski alpinisme. Nous avons couru en binôme dès les premières courses.
Première fois sur des skis ?
Célia : Dès que j’ai su marcher. Avec mon papa mais surtout ma tante, qui m’emmenait sur le Champ Bleu à côté de chez ma grand-mère.
Marie : Premiers virages à l’âge de 3 ans, avec un père moniteur et une maman qui adore le ski.
Votre premier surnom ?
Célia : Ma mère m’appelait Lili. Plus tard, les potes m’ont surnommée Célio ou CPP.
Marie : Mimi quand j’étais enfant. Célia m’appelle ‘ma petite Marie chérie’ !
Le premier métier que vous rêviez de faire ?
Célia : Vétérinaire ou championne de ski, comme Régine Cavagnoud.
Marie : Sculpteur sur bois.
Première émotion en montagne ?
Célia : Une randonnée à ski en-haut de l’Aiguille pour aller voir le coucher du soleil, avec mon frère et un cousin. Mon déclic pour le ski alpinisme. Le panorama, le sentiment de liberté absolue, le plaisir de la descente bien méritée après l’effort. On était les rois du monde !
Marie : A 13 ans, lors de ma première sortie avec des peaux de phoque à Beauregard. Mais mon émotion la plus forte, c’était il y a 4 ans au couloir Barbey à Argentière avec mes frères. Il venait de neiger et nous étions les premiers sur place. J’ai ressenti un mélange de stress, d’excitation et de liberté devant cet espace immense. J’étais vraiment dans l’euphorie du moment.
La première qualité que vous aimez chez l’autre ?
Célia : Sa joie de vivre. Marie, c’est une valeur sûre pour passer un bon moment de rires.
Marie : Son humour. J’aime aussi beaucoup sa détermination dans tout ce qu’elle entreprend.
Le premier cliché qui caractérise votre sport ?
Célia : Des mangeurs de graines en collant-pipette.
Marie : Oui, les collants-pipettes !
La première chose que les gens disent de vous ?
Célia : Quand ils nous voient rigoler ensemble, ils doivent se dire : elles sont cruches toutes les deux ! Puis leur regard change en discutant avec nous. Enfin j’espère…
Marie : Qu’on est un binôme explosif, qui rigole très fort et très souvent.
La première chose que vous mettez dans votre sac de sport ?
Célia : Des tablettes de chocolat. J’en prévois une par jour, avec un faible pour celles à la framboise.
Marie : Pareil ! Mon préféré étant le chocolat noir-fleur de sel. Une plaque par jour de stage, pour être sûre d’en avoir pour les collègues de l’équipe.
Ma première chose que vous diriez à un extraterrestre ?
Célia : Tu t’es perdu ? Sauf si je pars en courant, à voir…
Marie : Salut, ça va ?
Dernier souvenir marquant lié à votre sport ?
Célia : Avec mon frère à la Pointe Percée. J’avais quasiment coché tous les sommets de la chaine des Aravis, il me manquait celui-là.
Marie : La demi-finale Sprint de Célia aux Mondiaux d’Andorre. C’était sa première qualification pour une finale de championnat du monde.
Dernier voyage ?
Célia : Les îles Lofoten en Norvège, avec une amie. On a fait la traversée en 10 jours, en allant sur tous les sommets en itinérance avec une tente, en ski et à pied. Formidable !
Marie : Orpierre dans les Hautes-Alpes, avec Célia et des potes du ski alpinisme.